Elles concernent la capacité de production requise (combien), le choix du moment approprié de modification, (quand), les diverses formes de capacité (comment).
Détermination de la taille de l’ajout :
Selon le type de la technologie, l’accroissement ne peut se faire qu’en tranches de capacité qui ne sont pas forcément utilisées dans l’immédiat. Les besoins de la nouvelle capacité sont déterminés d’après les prévisions futures de la demande tant au niveau du volume que de la variété des produits.
Si on parle d’une situation d’ajout de capacité, les avantages et inconvénients d’un excédent ou d’un manque de capacité sont étudiés. L’application de l’analyse marginale permet de résoudre le problème dans le cas d’une planification à moyen terme de la capacité (3 à 18 mois). Par contre dans le cas d’une planification à long terme, il y a lieu d’analyser les options de modifications et leurs effets sur le pian social, économique et financier. La rentabilité de la décision se calcule entre autres par la méthode de l’actualisation.
Choix du moment approprié :
Intimement liée à la décision précédente, la synchronisation de l’addition ou de la réduction de capacité prend une signification stratégique importante : Doit-on ajouter toute capacité nécessaire d’un seul coup ou l’augmenter par tranches? Quand l’augmenter ? Avant qu’elle ne soit nécessaire? Immédiatement lorsque nécessaire ? Ou après avoir constaté qu’elle est nécessaire ?
Comme le souligne ÉTIENNE (1980), il y a trois options face à l’ajout de capacité :
- L’option d’anticipation: où la capacité est augmentée de avant qu’elle ne soit nécessaire permet de devancer les concurrents, de pouvoir s’accaparer d’une part de marché, de satisfaire aux demandes non prévues es. d’offrir des délais de livraison plus rapides.
- L’option ponctuelle, la capacité est ajoutée au moment exact prévu en tenant compte des délais d’implantation des installations et de la tendance de la demande.
- L’option réactive: elle est plus prudente et n’ajoute la capacité que si la demande se manifeste. L’avantage, est de retarder les frais d’investissement et les risques qui y sont associés. Cependant. Le fait d’être constamment en sous capacité peut à la fois supplémentaires et causer une détérioration des parts de marché.
Les diverses formes de capacité :
Avant d’investir dans de nouvelles installations, l’accroissement de capacité peut être appréhendée à travers une meilleure utilisation des ressources internes : nouvelles méthodes d’affectation des machines, suggestions de travail pour l’opérateur, recherche d’une meilleure polyvalence du personnel,….
Les autres formes d’accroissement nécessitent généralement des analyses d’arbitrage, car, elles comportent des bénéfices et des coûts, des avantages et des inconvénients. Les heures supplémentaires, l’ajout d’équipes et l’extension de la semaine du travail, sont des moyens qui augmentent la capacité, mais comportent des coûts sur le plan de la productivité et sur le plan social. Un autre moyen plus simple, concerne la sous-traitance. Ici encore l’arbitrage se fait entre la prime à la sous-traitance et le coût de capital pour un ajout aux installations. Il est également possible de remplacer certaines machines par d’autres plus productives ou encore d’adopter une technologie nouvelle.