La capacité d’une entreprise à fabriquer des produits ou livrer des services dépend de plusieurs facteurs :
- Les économies d’échelle : Plus la taille d’une installation est grande plus le prix de revient unitaire tend à diminuer car les frais fixes sont absorbés par un plus grand nombre d’unités produites. Cette affirmation reflète l’idée d’économie d’échelle.
- La durée d’utilisation : Un système fonctionnant 80 heures / semaine a théoriquement une capacité double de celui qui opère 40 heures / semaine. Cette décision de gestion s’appuie sur la demande prévue du produit et du prolongement des heures de travail. La décision peut être issue d’impératifs technologiques (industries chimique, pétrolières fonctionnant 24 heures / jour).
- La diversité de la gamme de produits : Chaque type de produit nécessite généralement des temps de préparation, des temps de main d’œuvre et de la machine et des espaces très différents mêmes une installation avait une gamme restreinte de produits ; le fait qu’il y ait des temps différents de mise en route a pour effet de réduire la capacité.
Par exemple, dans l’industrie des meubles, la capacité de production pour la fabrication de 1000 chaises d’un même type est moindre que celle nécessaire à la fabrication de 200 chaises, de 200 bancs, de 200 fauteuils, de 200 pupitres et de 200 tables. En effet, chaque type de produit nécessite une préparation, une main d’œuvre, une machinerie et des espaces très différents.
EXEMPLE :
Une entreprise désire fabriquer une commande de 100 produits identiques et 10 commandes de 10 unités d’un produit légèrement différent. Le temps de mise en route est de 10 minutes et le temps d’opération est d’une minute par unité dans tous les cas. Quel est le temps moyen requis dans les deux cas ?
Solution :
Une commande de 100 unités nécessite : 10 mn + 100 * 1 mn ; soit 1.1 mn / unité.
10 commandes de 10 produits nécessitent : 10 * 10 mn + 100 * 1 mn = 200 mn ; soit 2 mn/ unité.
Le rendement des ressources de production :
Diverses conditions dont la motivation des travailleurs, ont pour effet de modifier ce taux de rendement et donc le taux de production. D’autres éléments peuvent aussi intervenir comme la fatigue causée par des cadences trop rapides, les conditions physiques d’un milieu de travail, l’utilisation des espaces, l’état des machines et la qualité des matières premières.
Le degré d’intégration verticale : Il s’agit du pourcentage de sous-traitance dans les étapes de réalisation des biens ou services. Un fabricant de meubles peut concevoir un processus de fabrication complet à partir du bois non séché et prévoir diverses capacités de traitement de ce bois. Il peut aussi débuter son processus à partir du bois semi-ouvré, c’est-à-dire acheter ou sous-traiter plutôt que de fabriquer lui-même ses composantes, ce qui modifie sensiblement ses besoins de capacité aux diverses étapes de la production.
L’allure de la demande : elle exerce une action non négligeables tant sur la dimension que sur l’utilisation de la capacité. Les fluctuations de la demande, son allure (croissante, stable, décroissante) posent des problèmes pour la définition d’un niveau de capacité optimal.
Le degré d’équilibrage des postes de production : ou sa contrepartie, le goulot d’étranglement : les systèmes de production sont généralement scindés en sous-systèmes ou en étapes de fabrication interdépendantes. Chaque étape doit être conçue de telle sorte que l’étape antérieure ne retarde pas l’étape suivante. Un système est en équilibre lorsque l’extrant de chaque étape fournit exactement le volume d’intrants requis pour les étapes suivantes:
La limitation de ces goulots d’étranglement passe par une meilleure flexibilité du système opérationnel impliquant l’utilisation des heures supplémentaires, la recherche d’une certaine polyvalence du personnel et le recours à la sous-traitance